Rêve 2



Image de bonne ambiance --> Toshio Saeki




Un petit rêve comme les aime mon inconscient, une sorte de classique des classiques comme il me les joue plusieurs fois par semaine : à savoir le combo gagnant : école + animaux de la ferme + galère socio-géographique. 



Rêve 2 :


      Veille de rentrée des classes, je me rend à l'école dans laquelle je suis nouvellement affectée. C'est un endroit immense. Une collègue un peu niaise et qui m'ennuie passablement m'indique ma classe, située au numéro 206. J'installe mes affaires et rejoint la salle des maîtres. On m'indique que je ferai rapidement connaissance avec mes élèves dans l'après-midi pour une sorte de pré-rentrée.
J'erre un peu, sans repères géographiques ni humains, je peine à me montrer sociable.
Mes élèves arrivent. Ils sont peu nombreux, plutôt sympathiques et ressemblent à mes CE2 de l'année dernière.


Première ellipse.
Lendemain, jour de la rentrée.
Il se trouve que par hasard, j'ai rendez-vous chez le médecin dans la matinée. 
Deuxième ellipse.
Je décide de récupérer mon bus pour me rendre à mon école située dans la banlieue lyonnaise, ce qui s'avère être tout à fait compliqué à cause de travaux, de bus dévié et de retards TCL en tout genre. 
Il est presque 11 heures. J'arrive à l'arrêt pour me rendre à l'école mais il me reste encore un court chemin à travers la campagne (Vénissieux s'étant largement ruralisé le temps d'une nuit). 
Je dois traverser un grand champ d'herbes grasses et de mousserons où se trouvent une dizaine de veaux cornus. Une fois passés les premiers fils barbelés, je croise une animatrice de l'école. On échange deux trois mots, elle s'étonne que je ne sois pas en classe, je lui raconte brièvement ma galère quand certains veaux commencent à nous charger au niveau des côtes (ça ne fait pas vraiment mal car leurs cornes sont petites mais tout de même, je ne suis pas très tranquille et crains qu'ils appellent leur père en renfort).
On finit, non sans mal, par arriver jusqu'à l'autre bout du champ.
Au niveau des fils barbelés, j'aperçois une collègue de l'animatrice qui s'apprête à traverser dans l'autre sens. Elle est grande, charismatique, je suis intimidée. On discute, je rougis et bredouille des trucs pas clairs, puis je me dis qu'il est tout de même temps d'aller faire ma rentrée des classes.

Je pénètre dans l'enceinte du bâtiment, une secrétaire tarde à m'ouvrir le sas puis m'accueille. Je lui explique la situation, le rendez-vous du médecin, les transports, les travaux, le champ et la charge bovine. Elle ne croit pas un seul instant que je puisse être prof ici. Je lui redit mon nom, et que je suis nouvelle, et que je travaillais dans l'école à côté l'année dernière, et que là mes élèves m'attendent, et que si elle ne me croit pas elle n'a qu'à demander à l'animatrice encore présente dans le champ visible depuis le sas (je fais des grands gestes pour lui montrer). Elle finit par accepter de me laisser rentrer.
Je commence à me dire que je fais vraiment mauvaise impression.

Je me retrouve alors dans un bâtiment peuplé de différents individus de tous âges. Il s'agit plutôt d'une sorte d'université.
Je me souviens que je suis salle 206 et après quelques déambulations rapides dans les couloirs, je retrouve mon chemin. La salle que j'imaginais être la mienne ne comporte plus de numéro affiché sur la porte et est occupée. Je tourne dans un couloir et voit une porte avec écrit 206, je décide donc d'entrer. J'y découvre un prof de physique avec une longue barbe noire taillée en pointe, une blouse blanche et l'air plutôt méprisant. Il est assis à son bureau sur-élevé par une estrade, les bras croisés sur sa paillasse blanche. Je balaie d'un regard les élèves présents et déduis qu'il s'agit d'une section de lycée professionnelle dans un corps de métier plutôt masculin.
Je demande au prof si par hasard il est sûr que c'est sa classe parce que je suis prof aussi et qu'il me semblait bien que j'étais en 206. Il ricane, me demande pour qui je me prends, qu'ici c'est la 203 et que c'est sa classe et que je dois dégager et que si je suis pas contente c'est pareil.
Je retourne en salle des maîtres, j'y croise la collègue niaise vue hier à la pré-rentrée. Elle s'étonne que je ne sois pas en classe, je lui dis que j'avais rendez-vous chez le médecin, que je ne trouve pas ma classe, et je lui demande qui est le con de la 206. Elle me dit que ma classe est au deuxième étage, comme toutes les classes en 200. Je monte et en effet, j'y trouve mes élèves, très sages, occupés à faire leurs devoirs et dessiner. 
Je me dis que définitivement l'enseignement n'est pas fait pour moi, que je ne tiendrais jamais un an dans cet endroit et qu'il va falloir que je m'échappe de tout ça très vite.

THE END

Commentaires

Articles les plus consultés