Trois poncifs insupportables de l'image en mouvement et comment s'en sortir.

1er mars 2019 - 22h20,

Anke Wool vous propose : Trois poncifs insupportables de l'image en mouvement et comment s'en sortir.

1) Poncif métaphorique : Le personnage principal, acculé par les mésaventures et un relationnel plutôt insatisfaisant, fuit le monde matériel par une plongée céphalique dans l'eau du bain.

Idée : Filmer toute la séquence en temps réel (coulage de l'eau - déshabillage - met ses habits dans le panier de linge sale - se brûle le pied dans l'eau trop chaude - s'aperçoit qu'il a oublié d'enlever une chaussette - ajout d'eau froide - entrée dans le bain progressive) + plan d'ensemble de lui nu et franchement ça suffit. . 

Si vraiment une plongée céphalique est imposée alors on fera en sorte que les yeux restent ouverts toute la séquence, que les petits vaisseaux éclatent et que les globes convulsent. Avec un peu de chance, en se diluant, tout ça nous donne une jolie couleur vermillon.

2) Poncif de dialogue : le "c'est une menace ?" (prononcé souvent "menâce" et il s'avère par ailleurs que c'est toujours le cas).

Idée : Déjà avoir l'honnêteté de reconnaître que c'est bel et bien une menâââce (un simple hochement de tête franc suffira). Ensuite, interdire cette pratique, sauf dans le cas où cette phrase est prononcée par un majordome officiant dans un manoir, parce que dans ce cas là ça reste quand même assez satisfaisant.

3) Poncif de geste : L'adolescent grinche, élève le ton puis dépasse les bornes en se montrant grossier avec sa mère. Celle-ci stoppe la violence verbale par une gifle, puis, horrifiée, porte successivement la main à son propre visage et à l'épaule de son fils en s'excusant. Le fils, sous le choc mais cela dit bien calmé, caresse sa joue douloureuse. L'échange s'achève par la fuite du rejeton qui ajoute souvent au passage qu'il la hait.

Idée : bah qu'il la lui rende, ou pourquoi pas reproduire cette scène à l'infini, et que chaque membre du duo alterne la chorégraphie (insulte-gifle-mains au visage- main sur l'épaule- excuse).

Allez, bonsoir !