Faten






L'été, je macérais près des étangs, nageais mollement dans les rivières où grouillent sous les jambes les invertébrés et la poiscaille. 
Toutes ces petites espèces inquiétantes et les vieux corps soufflés, emportés par les rapides. Le végétal décomposé, dérivé jusqu'à la vase. J'y songeais sans bruit les fins d'après-midis assise auprès de la mare ; l'esprit qui divaguait parmi les lentilles et mon enfance s'enroulant toute entière autour du chèvrefeuille. Au loin il y avait la maison, j'en apercevais le toit qui fut mon abri, et la fenêtre sur laquelle frappaient alors les mêmes torrents.


images : Hiroshige Utagawa.

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