Juilléart Bleunv
image : Ren Hang
J'ANNONCE: Je hais l'été. ET C'EST FINI DE RIRE J'AI BIEN TROP MAL AU VENTRE LE DEUIL ME NOUE LES ENTRAILLES.
Et
en particulier le mois de juillet où tout n'est qu'angoisses, nuits
mauvaises et aires d'autoroute.
Non
pas que je craigne la chaleur, il m'est apparu à l'esprit récemment
que je la supportais plus que la moyenne de la populasse et je
grelotte à chaque émotion moindre.
Mais Juillet
est d'une ambiance morbide, avec ses petits étangs inamicaux, ses
longs trajets motorisés, ses brocantes au soleil de midi quand le
gravier brûle et assomme de sa lumière.
Mais
voyez, j'ai peur du camping et des forêts, j'ai peur des odeurs de
grillade à 14h, j'ai peur des loups du bois voisin et des chiens qui
aboient, j'ai peur quand je ne suis pas chez moi.
J'ai
aussi peur des années qui courent et du temps qui ne passe pas, j'ai
peur des fous et des folies passagères.
Juillet
c'est le discontinu, le manque des habitudes, c'est la latence.
Saison maudite, pour moi que chaque lien rompu terrorise.
Alors
je n'écris rien en attendant que l'année termine (je compte en
année scolaire pour votre information et septembre n'est pas un mois véritable).
j'attends
d'assimiler les ruptures,
j'attends
de ne plus être frappée à l'angle d'une rue
[car la mort rend tout si ridicule].
[car la mort rend tout si ridicule].
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