Azur-gris-or

[juillet 2019]

Je les connais pourtant bien ces jours de pierre
chose molle et fatiguée 
à observer depuis mon lit le tressaillement des feuilles
et le petit bain de lumière du salon
une luciole à mon plafond

J'ai vidé les murs des affichettes, compagnies, consolations,
de tous les plans des films aimés
seule l'épure me réconforte

Les jours d'hôpital
les tortures de l'été
je les connais si bien,
c'est le même vent dehors.
Ce sera ainsi
il ne faut pas être triste
d'aller roder dans les coins
c'est ainsi et c'est la croix de bien d'autres

J'observe depuis mon lit
reste là aux heures chaudes,
Il m'est si impensable de ne plus te trouver assise au salon.



image : quelques membres de la revue du Grand Jeu.









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