Mais je ne suis qu'un lièvre farceur qui tombe amoureux les soirs lunaires

IMAGE : GATHER JOURNAL


[MAIS JE NE SUIS QU'UN LIÈVRE FARCEUR QUI TOMBE AMOUREUX LES SOIRS LUNAIRES].

[Petit-poème-potentiellement-pompeux]


Enterrées si profond les colères intérieures,
tu crois trop bien soustraire l'inaudible bourdon
des pensées infernales grondant pendant des heures,
quand tu trembles et palpites en d'infimes pulsations.

Chuchotant pour moi même, préparant le flambeau,
me reviennent en images, à l'étage bien plus haut,
de pales soleils d'hiver sous la cloche vitrée,
allures de lunes froides, opale et verre brouillé.

Nécessaire pour te fuir, que viennent à mon chevet
les animaux sauvages mordant dans mes bras clairs,
et saignant mes veines lâches séparent la crème du lait,
décante dans ce potage l'idée folle de te plaire.

Comme au cœur de la poire habite le vermisseau,
s'insinuent longuement, je n'en peux plus de rire,
les tiges et les racines maillant ce vaste réseau
du bourgeon qui se lasse de ne jamais fleurir.

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