Enterrer X
.jpg)
La fin de l'année civile,
et pourtant je ne suis pas parvenue à t'enterrer, j'ai sillonné les rues de ta ville en espérant sans y croire t'y croiser. Je pensais, avant tu habitais là, c'est le souvenir qui prenait toute la place, parmi l'endroit où j'ai vécu. Tout ressemblait mais tout était différent, comme dans les rêves. Les mêmes affiches au mur, la même odeur acide avec ce petit fond d'angoisse et de vertige.
Je reçois des rappels. Je les provoque aussi. Par les mêmes chemins je passe et je reprends les détours connus. Mes chaussures sont pleine de boue, j'ai quitté mon manteau et je me suis assis avec les deux chats, j'ai partagé un moment l'activité de leur après-midi. Le temps s'est étalé comme la pâte crue dans la poêle et j'ai senti la lenteur prendre sa place.
La lecture de ton nom me fait bondir le cœur. Tu jaillis à nouveau. Enterrer X.
Commentaires
Enregistrer un commentaire