Histoire du piège
Je ne serai plus impressionné
par l'arrière des épaules
par la crispation du visage à l'effort
quand les muscles tendent la poulie.
Non
Plus impressionné
Par la collision des masses dans l'espace.
Dans la salle
C'est l'état second,
tu ne m'as connu qu'atrophié
voilà un autre genre de confrontation
Non plus impressionné,
je soutiendrai tous les regards, en précaution de celui qui me piégea.
Tu n'auras pas mes os
ni mes bras
ni ma chair de semaines en semaines gonflée.
Reprenant matière, reprenant courage.
A la rencontre
je serai là
mon œil clair avisé.
J'ai appris de ces échanges
à la confrontation le corps désormais saura faire armure.
Augmente la charge, augmente.
La mâchoire
de la fille quand je monte l'escalier
la mâchoire serrée
s’entraîne fort
on se croise dans les vestiaires
le tissu les jambes larges
le dos qui tire la barre
toi, tu touches pas la barre
tes membres noueux secs ne me font plus grand chose
et l'aigreur te rend laid.
La fille de l'étage, au milieu des hommes comme si elle était des leurs
dans le vestiaire
un peu trouble déjà
le sas, le temps mort, le lieu clôt où chacune s'affaire, ôte, ajoute, s'apprête, vérifie dans la glace.



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